Les écoles de shiatsu enseignent des techniques et des styles souvent très différents. Les débutants s’interrogent souvent sur la supériorité d’une lignée sur une autre. Cette supériorité n’existe pas….. Quelle que soit la méthode, un shiatsu dispensé par un praticien professionnel est toujours très efficace. Un véritable thérapeute est au delà d’un style, il n’est enfermé par aucune technique.

Il existe en France comme dans le reste de l’Europe des praticiens et des écoles de très bon niveau. Les différences se font entre un shiatsu professionnel et un shiatsu amateur.

Afin de mieux saisir notre propos, réfléchissez à ces trois questions:

  • Accepteriez-vous de vous faire manipuler par un ostéopathe amateur qui n’exercerait que le week-end ou à la sortie du bureau?
  • Accepteriez-vous que cette même personne vous forme à une pratique professionnelle alors qu’elle-même n’est pas professionnelle?
  • Et lors de votre examen professionnel, accepteriez-vous d’être jugé et sanctionné par ce même amateur ?

Si à ces questions vous répondez par oui, ne perdez pas votre temps, passez à autre chose, ce texte ne vous concerne pas. Si au contraire vous percevez le grotesque de la situation et faites la différence entre amateurisme et professionnalisme, ces quelques lignes sont pour vous.

Le shiatsu amateur, celui qui se pratique occasionnellement après les heures de travail ou en famille est bien sûr agréable. Mais même diplômé, certifié, agréé par des écoles ou des fédérations, celui qui ne pratique pas le shiatsu à plein temps restera toujours un amateur et ne pourra jamais atteindre le niveau professionnel. Pour arriver à la maitrise, un musicien fait et refait ses gammes jusqu’à huit heures par jour. Dans le cas du shiatsu l’instrument est la personne humaine, et comme on ne fait bien que ce que l’on fait souvent, la pratique constante est indispensable. C’est au nombre de shiatsu effectués que se manifeste la différence. Namikoshi Tokujiro estimait à 100 000 le nombre de shiatsu qu’il avait dispensé; son travail lui donnait une légitimité pour enseigner. En France, nous réprouvons la quantité grandissante d’enseignants n’ayant jamais connu l’étape de thérapeute et ne pouvant justifier que quelques centaines de shiatsu au plus.

Pour trouver une bonne école, des enseignants et thérapeutes expérimentés et compétents, avant de vous engager, vous devez donc vous poser un certain nombre de questions :

  • Qui a formé le thérapeute ou l’enseignant ? Dans quelle école ?
  • Exerce-t-il professionnellement ? Ou, est-il un amateur exerçant une autre profession ?
  • Depuis combien d’années exerce-t-il ? À quelle fréquence ?
  • A-t-il l’aval de son enseignant ? De son école ?
  • Est-il déclaré en profession libérale?

DIJ_7131

Pour résumer : ce en quoi nous croyons :

Un bon praticien ne peut commencer à travailler qu’après un minimum de quatre années d’étude.

Durant ces quatre années, il aura exercé son doigté. Au bout de dix années de travail professionnel, il franchira le premier cap de maîtrise. Il lui faudra dix années de plus pour confirmer.

Un enseignant se doit d’être un praticien professionnel expérimenté, non un amateur. On ne peut enseigner que ce que l’on maîtrise parfaitement, et les diplômes et certificats reçus ne changent rien, pas plus que les agréments et recommandations d’organismes et fédérations. Dix à vingt années de pratique en cabinet devraient être un préliminaire avant d’enseigner à un premier niveau.

Alors…, exercez votre discernement, soyez vigilants et demandez de la transparence.